30 novembre 2006
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"Mon enfance n'a jamais perdu sa magie. Elle n'a jamais perdu son mystère, elle n'a jamais perdu son drame." Louise Bourgeois
«Présumés innocents» au musée d'Art contemporain de Bordeaux (le CAPC) en 2000, a réuni 200 oeuvres de 70 artistes de renomée internationale autour du thème de l'enfance. Quelques semaines après la fermeture de l'exposition, une association de protection de l'enfance, la Mouette, a porté plainte contre les organisateurs, les accusant d'avoir présenté des «images très violentes, à caractère pornographique».
Six ans plus tard, le parquet de Bordeaux vient de mettre en examen Henry-Claude Cousseau, à l'époque directeur des musées de Bordeaux et aujourd'hui directeur de l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris. Les deux commissaires de l'exposition, Marie-Laure Bernadac et Stéphanie Moisdon-Tremblay, sont convoquées à Bordeaux le 19 décembre et pourraient également être mises en examen.
Pourquoi cette exposition était-elle choquante ? Parce qu'aborder l'enfance dans l'art, n'est pas tant évoquer l'innocence, la pureté, le paradis perdu, que les pulsions primaires, le refoulement, le jeu, le souvenir. Marie-Laure Bernadac a été la commissaire de l'exposition "Masculin-Féminin" au Centre Pompidou. "Présumés innocents" s'annonçait tout aussi pertinente et sans concessions. A la seule différence, c'est que le pénis-nez en érection d'un beau Mickey en train de jouer avec des enfants, signé de l'artiste américain Paul Mac Carthy, par exemple, ne peux prêter à sourire. Surtout, face une institutrice et son groupe d'élèves, évidemment !
Après la visite de cette exposition, on a pu se sentir sali, meurtri, c'était sans doute le pari des deux commissaires. Dommage, en effet, que cela n'ait été que l'objectif premier de "Présumés innocents", particulièrement gloaque mais tristement juste.
"Nous avons tous un enfant mort en nous que nous transportons, qui est ce que nous étions et ce que nous ne sommes plus." Christian Boltanski
L'article ci-dessus a été emprunté au "musée du sourire", site que nous invitons à visiter.
www.museedusourire.com
L'image est de Paul Mc Carthy, un de mes artistes préférés avec Claude Lévêque, dont je vous soumets le courrier de soutien, ainsi que la pétition "NOS LIBERTÉS - NOS DROITS".
Présumés innocents
Je soutiens Henry-Claude Cousseau contre cette grave atteinte à la liberté d'expression des artistes, conservateurs, commissaires, critiques, universitaires, qui dans sa logique pudibonde fermera tous les musées et lieux de connaissance pour immoralité et "protection de l’enfance".
L'explosion de la consommation aliénante, pour laquelle la morale n'existe plus, s'exercera sans aucune résistance.
Bon futur !
Claude Lévêque
NOS LIBERTÉS - NOS DROITS
Nous tous, artistes, chercheurs, créateurs, intellectuels, diffuseurs, travaillant dans le domaine des arts, nous alarmons aujourd’hui des menaces qui pèsent sur nos libertés de pensée, de création et d’expression.
La mise en examen de Henry-Claude Cousseau, Conservateur général du Patrimoine, ancien Chef de l’Inspection générale des Musées de France, ancien Directeur des Musées de la Ville de Nantes, ancien Directeur des Musées de la Ville de Bordeaux, Directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, historien de l’art renommé, des chefs de : DIFFUSION DE MESSAGE VIOLENT, PORNOGRAPHIQUE OU CONTRAIRE À LA DIGNITÉ, ACCESSIBLE À UN MINEUR : DIFFUSION DE L’IMAGE D’UN MINEUR PRÉSENTANT UN CARACTÈRE PORNOGRAPHIQUE, comme ancien Directeur du CAPC Musée d’art contemporain ayant présenté l’exposition Présumés innocents : l’art contemporain et l'enfance en 2000 à Bordeaux, nous concerne tous et nous lui exprimons notre soutien.
Alors que les media, la publicité et tous leurs supports urbains utilisent les images de la violence au service de mobiles commerciaux et les diffusent massivement, nous nous indignons que soit nié le statut, durement conquis au fil des siècles dans notre civilisation, des oeuvres d’art, de ceux qui les produisent et de ceux qui les accompagnent.
Cette mise en examen nous concerne tous, comme elle concerne chaque citoyen car la liberté est un bien commun et la création artistique, l’inaliénable expression d’une culture.
Signataires de cet appel nous affirmons notre entière solidarité à Henry-Claude Cousseau.
Si vous souhaitez vous joindre à cet appel, indiquez vos : nom, qualité, ville. Et renvoyez ceci à l'adresse suivante :
noslibertes-nosdroits@aliceadsl.fr
«Présumés innocents» au musée d'Art contemporain de Bordeaux (le CAPC) en 2000, a réuni 200 oeuvres de 70 artistes de renomée internationale autour du thème de l'enfance. Quelques semaines après la fermeture de l'exposition, une association de protection de l'enfance, la Mouette, a porté plainte contre les organisateurs, les accusant d'avoir présenté des «images très violentes, à caractère pornographique».
Six ans plus tard, le parquet de Bordeaux vient de mettre en examen Henry-Claude Cousseau, à l'époque directeur des musées de Bordeaux et aujourd'hui directeur de l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris. Les deux commissaires de l'exposition, Marie-Laure Bernadac et Stéphanie Moisdon-Tremblay, sont convoquées à Bordeaux le 19 décembre et pourraient également être mises en examen.
Pourquoi cette exposition était-elle choquante ? Parce qu'aborder l'enfance dans l'art, n'est pas tant évoquer l'innocence, la pureté, le paradis perdu, que les pulsions primaires, le refoulement, le jeu, le souvenir. Marie-Laure Bernadac a été la commissaire de l'exposition "Masculin-Féminin" au Centre Pompidou. "Présumés innocents" s'annonçait tout aussi pertinente et sans concessions. A la seule différence, c'est que le pénis-nez en érection d'un beau Mickey en train de jouer avec des enfants, signé de l'artiste américain Paul Mac Carthy, par exemple, ne peux prêter à sourire. Surtout, face une institutrice et son groupe d'élèves, évidemment !
Après la visite de cette exposition, on a pu se sentir sali, meurtri, c'était sans doute le pari des deux commissaires. Dommage, en effet, que cela n'ait été que l'objectif premier de "Présumés innocents", particulièrement gloaque mais tristement juste.
"Nous avons tous un enfant mort en nous que nous transportons, qui est ce que nous étions et ce que nous ne sommes plus." Christian Boltanski
L'article ci-dessus a été emprunté au "musée du sourire", site que nous invitons à visiter.
www.museedusourire.com
L'image est de Paul Mc Carthy, un de mes artistes préférés avec Claude Lévêque, dont je vous soumets le courrier de soutien, ainsi que la pétition "NOS LIBERTÉS - NOS DROITS".
Présumés innocents
Je soutiens Henry-Claude Cousseau contre cette grave atteinte à la liberté d'expression des artistes, conservateurs, commissaires, critiques, universitaires, qui dans sa logique pudibonde fermera tous les musées et lieux de connaissance pour immoralité et "protection de l’enfance".
L'explosion de la consommation aliénante, pour laquelle la morale n'existe plus, s'exercera sans aucune résistance.
Bon futur !
Claude Lévêque
NOS LIBERTÉS - NOS DROITS
Nous tous, artistes, chercheurs, créateurs, intellectuels, diffuseurs, travaillant dans le domaine des arts, nous alarmons aujourd’hui des menaces qui pèsent sur nos libertés de pensée, de création et d’expression.
La mise en examen de Henry-Claude Cousseau, Conservateur général du Patrimoine, ancien Chef de l’Inspection générale des Musées de France, ancien Directeur des Musées de la Ville de Nantes, ancien Directeur des Musées de la Ville de Bordeaux, Directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, historien de l’art renommé, des chefs de : DIFFUSION DE MESSAGE VIOLENT, PORNOGRAPHIQUE OU CONTRAIRE À LA DIGNITÉ, ACCESSIBLE À UN MINEUR : DIFFUSION DE L’IMAGE D’UN MINEUR PRÉSENTANT UN CARACTÈRE PORNOGRAPHIQUE, comme ancien Directeur du CAPC Musée d’art contemporain ayant présenté l’exposition Présumés innocents : l’art contemporain et l'enfance en 2000 à Bordeaux, nous concerne tous et nous lui exprimons notre soutien.
Alors que les media, la publicité et tous leurs supports urbains utilisent les images de la violence au service de mobiles commerciaux et les diffusent massivement, nous nous indignons que soit nié le statut, durement conquis au fil des siècles dans notre civilisation, des oeuvres d’art, de ceux qui les produisent et de ceux qui les accompagnent.
Cette mise en examen nous concerne tous, comme elle concerne chaque citoyen car la liberté est un bien commun et la création artistique, l’inaliénable expression d’une culture.
Signataires de cet appel nous affirmons notre entière solidarité à Henry-Claude Cousseau.
Si vous souhaitez vous joindre à cet appel, indiquez vos : nom, qualité, ville. Et renvoyez ceci à l'adresse suivante :
noslibertes-nosdroits@aliceadsl.fr